• Wolu1200 : Caméléon tente le "plan de la dernière chance"

     

    Après avoir connu un succès rapide, Caméléon a souffert de la mauvaise tendance générale des ventes en ligne. © dominic verhulst

    Après avoir connu un suc­cès ra­pide, Ca­mé­léon a souf­fert de la mau­vaise ten­dance gé­né­rale des ventes en ligne. © do­mi­nic ve­rhulst

    La mai­son mère de Ca­mé­léon a pré­senté son plan pour ten­ter de sor­tir de la ré­or­ga­ni­sa­tion. Reste à voir si le tri­bu­nal va va­li­der une pro­po­si­tion qui fait la part belle aux banques. 

    Plan pour les banques ?

    "On a fait la chose la plus réa­liste pos­sible pour sau­ver l’en­tre­prise. Si le plan ne passe pas, la so­ciété ira en faillite. Nous avons pris des me­sures dras­tiques, mais nous vi­sons la sur­vie, la conti­nuité de l’af­faire", a briè­ve­ment dé­claré Pas­cal Leur­quin, le ma­na­ger de crise nommé au cours de l’été 2014 pour ten­ter de re­dres­ser la barre et don­ner un se­cond souffle à Ca­mé­léon.

    Le mon­tant de la dette de Ca­mé­léon: 10 mil­lions d'eu­ros. Une charge por­tée par les banques, des ac­tion­naires et les four­nis­seurs.

    Pour rap­pel et pour faire bref, Ca­mé­léon a com­mencé à pi­quer du nez vers le rouge, rat­trapé par la mau­vaise ten­dance gé­né­rale des ventes en ligne. Et la so­ciété qui, jusque là, avait connu une crois­sance de tous les diables, a com­mencé à de­voir ré­duire la voi­lure. Au point de de­man­der la ré­or­ga­ni­sa­tion ju­di­ciaire en vue de se mettre à l’abri de ses créan­ciers.

    De créan­ciers, il en a gran­de­ment été ques­tion de­vant le tri­bu­nal hier. Ce sont eux, por­tant une dette de près de dix mil­lions d’eu­ros, qui ont dû se pro­non­cer sur l’ho­mo­lo­ga­tion du plan concocté par le ma­na­ger de crise.

    Fer­me­ture, re­cen­trage, etc: toutes les me­sures

    Charles Bull­man, l’avo­cat de Ca­mé­léon, a ou­vert l’au­dience en pré­sen­tant les prin­ci­pales me­sures dé­ci­dées pour sor­tir Ca­mé­léon de l’or­nière. Le point de vente d’Ixelles a été contraint de fer­mer ses portes, le site de vente en ligne Fa­mous Box a été fermé, les opé­ra­tions en ligne se concen­tre­ront sur les ventes évé­ne­men­tielles, les ef­fec­tifs ont été revus à la baisse (en in­terne, on évoque près d’une cin­quan­taine de li­cen­cie­ments ou de non re­nou­vel­le­ment de contrats tem­po­raires, ndlr), le hall de sto­ckage a été aban­donné, les stocks ont été ré­duits et le ma­na­ge­ment a été contraint de faire un pas de côté.

    Mais en plus de ses me­sures déjà an­non­cées dans le cou­rant de l’été, les créan­ciers ont été contraints de faire de sé­rieux ef­forts. C’est par­ti­cu­liè­re­ment le cas des créan­ciers or­di­naires re­pré­sen­tant en­vi­ron 60% de la dette. Dans cette ca­té­go­rie, on re­trouve les so­cié­tés liées à Ca­mé­léon qui, à elles seules, re­pré­sentent deux mil­lions d’eu­ros de dettes. Cette ca­té­go­rie de créan­ciers or­di­naires devra ac­cep­ter de ne se voir rem­bour­ser que de 15% de ses créances à par­tir de 2016. Une pi­lule bien amère à ava­ler pour cer­tains d’entre eux pré­sents dans la salle.

    Les trois banques bailleuses de fonds (ING, Dexia et CBC) ont quant à elles ac­cepté de voir leurs lignes de cré­dits à court terme trans­for­mées en cré­dits à long terme (5 ans, 10 ans et durée illi­mi­tée pour la troi­sième). C’est sur­tout cette dif­fé­rence de trai­te­ment qui a été dif­fi­cile à ava­ler pour une série de créan­ciers or­di­naires.

    In fine, les dif­fé­rentes par­ties ont voté. D’après les es­ti­ma­tions des res­pon­sables de Ca­mé­léon pré­sents dans la salle, près de 60 créan­ciers re­pré­sen­tant plus de 50% de la dette sou­te­naient le plan dit de "la der­nière chance". Reste à voir si le tri­bu­nal va­li­dera le vote des banques et, du coup, don­nera un nou­veau souffle à Ca­mé­léon. Ju­ge­ment at­tendu sous hui­taine.

    Photo et source :  http://www.lecho.be/detail.art?a=9572527&n=3050&ckc=1


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