Arriver 33.442e des 20KM de Bruxelles 2014, ce n’est pas ça qui tracasse René Pairon. L’homme en a vu d’autres, à 86 ans. Dont 6 marathons et tous les départs du mythique jogging bruxellois. Dimanche, il veut voir le Cinquantenaire sans dépasser ses limites. Il nous donne ses trucs pour viser les 3h20 de course.

Quand on entre dans le petit appartement de René Pairon, à Woluwe-Saint-Lambert, on ne peut pas les manquer. Ses 35 médailles souvenir, tours de cou noir-jaune-rouge, pendouillent sur l’étagère qui commémore ses exploits sportifs.

L’homme prouve qu’on peut avoir 86 ans et se réjouir comme un gosse pour 3 «petites» heures de son temps. Des heures de souffrance. Mais surtout de plaisir. «Ah, quand on arrive au Bois de La Cambre, on respire», se délecte-t-il en compulsant ses 35 chronos aux 20KM de Bruxelles. «Le meilleur, c’était en 85: 1h30’55’’».

Retraité du tarmac? Plutôt mourir. Bien dans ses baskets, René Pairon ne les délassera jamais. Il vise plutôt les 3h20 ce dimanche. Pour ajouter une ligne de plus à son palmarès, celui de l’un des 55 derniers «VIP» à avoir pris le départ de chaque édition de la mythique course bruxelloise. Avant de rejoindre le 1er box du Cinquantenaire, il nous confie les secrets de longévité, sourire espiègle en coin.

L’entraînement

«C’est pas simple. Je cours moins en hiver, où je joue au tennis de table. Mais trois mois à l’avance, je cours deux fois par semaine. Puis, les deux derniers mois, 3 à 4 fois. Hier, j’ai marché 4h avec les bâtons nordiques avant de courir 1h30 le soir. Je traverse les champs derrière chez moi pour aller jusqu’à Crainhem. Ou bien je cours au stade Fallon. Maintenant, j’arrête jusqu’à la course. Surtout, je m’étire avant et après».

L’alimentation

«Bien sûr, je bois de temps en temps un verre de vin, parce que ce n’est pas mauvais. Je mange normalement, mais pas en grande quantité. Je tente de garder mon poids, 71kg pour 1m74. Hier par exemple, j’ai mangé du riz avec une brochette de poulet. Cette semaine, je mange des céréales au déjeuner. Et la veille de la course, ça sera des pâtes, un spaghetti bolognaise. Je complète le tout avec des capsules de magnésium pendant 2 mois, pour éviter les ennuis musculaires»

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